Historique du PMF/FEM
Au début des années 90, la conscience mondiale publique et politique a commencé à se rendre compte de l’influence des actions de l’humanité sur l’environnement planétaire, grâce, notamment aux preuves établies par la communauté scientifique internationale sur l’état de l’environnement et les changements climatiques. Les évènements météorologiques et environnementaux extrêmes et spectaculaires qui se sont multipliés à travers le monde, à l’époque, ont davantage sensibilisé le grand public qui a finalement pris une réelle conscience des problèmes environnementaux croissants de la planète.
C’est dans ce contexte et à la suite d’un vaste débat organisé sous l’égide de la quasi-totalité des Gouvernements, autour des questions environnementales, qu’il a été décidé de la création, en 1991, du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).
Le Fonds pour l’environnement mondial (en anglais Global Environment Facility, GEF) est une organisation gérant un système de financement destiné à mener des actions pour la préservation de l’environnement. C’est une organisation financière indépendante qui accorde des subsides aux projets liés à la biodiversité, la lutte contre les effets du réchauffement climatique, la réduction de la couche d’ozone, la pollution des eaux, la dégradation des sols, et l’élimination des polluants organiques persistants.
Le FEM travaille en partenariat avec les Institutions Internationales, des Organisations Non Gouvernementales, et des partenaires du secteur privé qui luttent contre les problèmes environnementaux, à l’échelle mondiale. Son but est d’agir pour la protection et la sauvegarde de l’environnement en appuyant des programmes de développement soutenable, en particulier dans les pays en voie de développement.
Les ressources du FEM proviennent de diverses contributions, principalement, des pays donateurs, de pays membres de l’Organisation des Nations Unies, des Institutions financières internationales. Le FEM, lors de ses interventions crée de synergies entre les Gouvernements, les ONG, les scientifiques et le secteur privé, pour la recherche et la mise en place de solutions efficaces et économiques à des problèmes environnementaux de dimension mondiale qui ouvriront la voie à un développement économique durable.
Présentation du PMF/FEM
En 1992, s’est tenu à Rio de Janeiro, au Brésil, une grande Conférence sur l’Environnement et le Développement Durable (appelé sommet de la terre) qui a regroupé la quasi-totalité des Dirigeants du Monde entier. Au cours de ce sommet, deux grandes Conventions ont été adoptées :
la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) ;
la Convention sur la Diversité Biologique (CDB).
La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CLD) est la dernière des trois Conventions de Rio qui a été adoptée à Paris, deux ans après le Sommet de Rio, le 17 juin 1994, et entrée en vigueur le 25 décembre 1996.
Le Programme de Micro Financement (PMF) ou Programme de Petites Subventions (PPS) ou encore en anglais Small Grant Programme (SGP) du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).
C’est au lendemain du sommet de Rio ci-dessus évoqué que le Programme de Micro Financement du Fonds pour l’Environnement Mondial a été crée, sur la base des conclusions des réflexions et des débats de cette importante rencontre pour servir, à l’échelle mondiale, d’outil d’application des trois grandes Conventions précitées.
Deux autres Conventions internationales viendront s’ajouter à celles de Rio et intégrer les domaines d’intervention du Programme de Micro Financement :
La convention de l’eau, adoptée à Helsinki en 1992, peu de temps après le sommet de Rio, entrée en vigueur en 1996 ;
La convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants est un accord international visant à interdire certains produits polluants. Elle a été signée le 22 mai 2001 et est entrée en vigueur le 17 mai 2004. Plusieurs rencontres auront lieu à Genève à partir de Mai 2009 pour poursuivre les discussions entamées à Stockholm et améliorer les acquis sur ces produits chimiques. Ces différentes rencontres de Genève permettront aux centaines de spécialistes de différents pays de pointer du doigt, 9 autres produits à risques.
Le Programme de Micro Financement, administré par le PNUD, pour le compte du FEM, est un mécanisme d’appui technique et financier qui accorde des subventions aux Organisations de la Société Civile, en particulier les ONG Nationales, les Organisations Communautaires de Base, les Associations Professionnelles Locales.
Le PMF-FEM cherche aussi à générer des moyens durables de subsistance, à réduire la pauvreté et à créer une autonomisation des Communautés, en particulier, celles des couches vulnérables : les Groupements Féminins et les Groupements des Jeunes.
Les subventions sont allouées à des projets évoluant dans l’un, au moins, des cinq Domaines Focaux du FEM, ci-dessus évoqué.
Le Programme de Micro Financement en Guinée
Autrefois appelée château d’eau de l’Afrique de l’Ouest, à cause des centaines de cours d’eau qui y prennent leur source, la République de Guinée, à l’instar des autres pays, est aujourd’hui, confrontée à des problèmes environnementaux majeurs. Par le biais d’une gestion calamiteuse de l’environnement, certains de ces cours d’eau ont disparu et d’autres sont menacés de disparition. Conséquemment, le couvert végétal se dégrade progressivement. Les forêts se réduisent petit à petit et la dégradation des terres et la déforestation, gagnent chaque jour du terrain. A cela, s’y ajoute, de réelles perturbations pluviométriques, occasionnées par le fait des hommes, amplifiés par l’œuvre de certaines sociétés d’exploitation minière de la place qui ne tiennent pas suffisamment compte, des effets néfastes de leurs activités sur l’environnemental local.
Depuis 1986, les Autorités Guinéennes ont pris réellement conscience de l’ampleur du phénomène et de la nécessité de planifier et de faire mettre en œuvre une stratégie de protection et d’exploitation rationnelles de ses ressources naturelles, en prenant en compte les préoccupations sous-régionales et mondiales en matière d’environnement et de développement durable.
C’est dans cette perspective que le Gouvernement Guinéen a élaboré et adopté, en 1994, un Plan National d’actions pour l’environnement (PNAE) qui constitue la base de la Politique Nationale de l’Environnement et qui prend ancrage sur toutes les stratégies sectorielles antérieures, notamment :
Le Plan d’Action Forestier National (PAFN), le Schéma d’Aménagement de la Mangrove (SDAM), la Lettre de Politique de Développement Agricole de 1991(LPDA-1), la Stratégie et les Plans d’Action sur la Diversité Biologique, le Programme d’Action National de Lutte contre la Désertification (PANLCD), le Plan d’Action National d’adaptation aux changements climatiques (PANA), le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) qui, lancé en 2002, et finalisé une première fois en 2007, puis en 2011, sert de cadre d’opérationnalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en Guinée.
Poursuivant le même objectif, la République de Guinée, signataire des principales Conventions environnementales, et à l’instar de plus d’une centaine de pays, a décidé, avec l’appui du PNUD, (Programme des Nations Unies pour le Développement), d’accueillir, le Programme de Micro financement du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM).
Les objectifs du PMF/FEM
Les objectifs du Programme consistent à développer des stratégies à petite échelle, qui, prenant appui sur les résultats d’un diagnostic participatif de l’ensemble des parties prenantes, aboutissent à la réduction des menaces qui pèsent sur l’environnement mondial et à l’amélioration des conditions de vie des populations. Il s’agit de :
Faire participer les ONG/OCB
A l’effort de protection de l’environnement mondial à travers des initiatives communautaires locales.
Tirer les enseignements des expériences
au niveau communautaire et les faire partager avec l’ensemble des acteurs impliqués dans les actions de sauvegarde et de protection de l’environnement.
Créer des liens de partenariats
avec des ONG, Associations et Structures de l’Etat, en vue de renforcer les capacités d’interventions et consolider les bases d’un développement durable.
Développer des stratégies à petite échelle
qui, sur la base des résultats d’un processus de diagnostic participatif de l’ensemble des parties prenantes, aboutissent à la réduction des menaces qui pèsent sur l'environnement mondial, conformément aux conventions internationales.
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